Quelques nuages...

 

Vous les avez déjà certainement remarqués... Voici quelques nuages qui nous sont familiers. Bien sûr, cette petite nomenclature s'étoffera au fur et à mesure ! Nous vous encourageons à nous faire part de vos remarques et suggestions !

 

 

Un nuage de l'étage inférieur : le nimbostratus

 

 

 

 

Les nimbostratus sont sombres et situés à basse altitude. Ils créent des précipitations continues mais de faible intensité.

Ils sont composés de petites gouttes d'eau puisque leurs bases se situent généralement en-dessous de 2000 mètres (au-dessus du sol). Dans le cas de basses températures environnantes, ces nuages contiennent de petites particules de glace et apportent alors de la neige.

 

 

 

Un nuage de l'étage moyen : l'altocumulus

 

 

 

Les altocumulus apparaissent comme des bandes parallèles ou présentent un aspect "moutonneux" (voir les deux types sur la photographie). Typiquement, les altocumulus présentent une partie ombragée, ce qui permet de les distinguer des cirrocumulus qui présentent le même aspect mais qui sont à une altitude plus élevée.

Les altocumulus se forment généralement par convection dans une couche d'air instable, ce qui est caractérisé par l'ascension d'air chaud au-dessus d'air plus froid.

La présence d'altocumulus dans une atmosphère chaude et humide lors d'un beau matin d'été est généralement suivi d'orages dans la journée (fin d'après-midi).

 

 

 

Un nuage de l'étage supérieur : le cirrus

 

 

 

C'est le plus fréquent nuage de haute altitude. Ils sont fins et présentent un aspect filamenteux.

Ils se situent généralement à des hauteurs supérieures à 6000 mètres.

Les cirrus sont composés de petits cristaux de glace et apparaissent typiquement dans des conditions de beau temps et sont orientés parallèlement au vent régnant à leur altitude.

 

Un nuage de l'étage supérieur : le cirrostratus 

 

 

 

Ce type de nuage en forme de fines strates sont constitués également de cristaux de glace. Bien qu'ils peuvent recouvrir la totalité du ciel, et peuvent faire plusieurs centaines de mètres d'épaisseur, ils demeurent quasi-transparents. La preuve flagrante est que l'on distingue parfaitement la Lune ou le Soleil à travers. Ils se forment généralement lorsqu'une couche d'air est soulevée par des zones de convergence (liées aux fronts).

Parfois, la seule indication de leur présence est superbement indiquée par un halo typique de 22 degrés autour du Soleil ou de la Lune que l'on voit parfaitement ci-contre. Il résulte de la réfraction de la lumière incidente par les cristaux formant le nuage. Les cirrostratus ont tendance à s'épaissir à mesure que le front chaud se rapproche, ce qui engendre une disparition progressive du halo.

 

 

Une famille à part : le cumulus et le cumulonimbus ou les nuages à développement vertical

 

            Le cumulus :

 

 

 

Ce sont ceux qu'on appelle "nuages de beau temps" et que l'on voit très fréquemment en été. Ils ont un aspect moutonneux et ont une durée de vie de 5 à 40 minutes. Connus pour leurs bases plates et leurs contours distincts, ces nuages caractérisent des mouvements convectifs ascendants faibles. Leurs sommets marquent d'ailleurs la fin de l'ascendance. Dans des conditions adéquates, ces petits nuages "innofensifs" peuvent devenir des cumulonimbus (voir ci-dessous).

Le principe de formation de ce nuage est simple à comprendre :

Ils sont alimentés par des bulles d'air plus chaudes que l'air environnant, qui s'élèvent depuis le sol (ascendance thermique). La vapeur d'eau accompagnant ces colonnes d'air chaud se refroidit au fur et à mesure de leur ascension et finit par se condenser en formant de minuscules gouttes d'eau formant les cumulus. L'évaporation de ces petites gouttes d'eau au bord des nuages refroidit l'air environnant, le rendant ainsi plus lourd et le poussant à redescendre (c'est la subsidence).

 

 

 

            Le cumulonimbus :

 

 

 

Les cumulonimbus sont plus gros et plus développés verticalement que les cumulus (voir ci-dessus). Il peuvent être isolés ou former une véritable bande.

Alimentés par de forts courants ascendants (dus aux phénomènes de convection) souvent supérieurs à 80 km/h, leurs sommets peuvent facilement atteindre 12000 mètres et même plus suivant les régions. Ils sont donc formés de gouttelettes d'eau à leur base et de cristaux de glace à leurs sommets.

Ce sont les uniques nuages provoquant des orages, de la grêle, des averses, etc. Ce sont donc les nuages les plus destructeurs.

Typiquement, de petits cumulus matinaux peuvent se transformer en de redoutables cumulonimbus au cours d'une journée d'été avec de puissants orages.

 

© University of Illinois - Brice-Olivier Demory

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